Vivre ensemble, mais sans les autres

 

 

Parmi les nouvelles trouvailles du « vivre ensemble », cher aux « no-borders », deux ont retenu mon attention.

Le première se passe en Suède où, afin de protéger les femmes régulièrement confondues avec du gibier par des migrants venus du sud et visiblement très attachés à leurs ancestrales coutumes, un concert sera réservé aux seules et uniques femmes. C’est évidemment assez cocasse quand on sait que la Suède considère la différenciation des sexes comme une insulte, poussant l’idiotie de la théorie du genre jusqu’à interdire les toilettes séparées pour les hommes ou pour les femmes ! Donc, pour faire pipi, aucune différence entre homme et femme, chacun sait cela, mais pour aller au concert, selon que vous serez porteur de chromosomes XX ou XY, vous serez admis ou pas. La Suède qui n’aime pas les différenciations reprises sous le terme pimpant de « discriminations », semble cependant se complaire dans la généralisation. Ce sont TOUS les hommes qui sont, à priori, suspectés d’être des bêtes en rut, incapables de maîtriser leurs pulsions. On aurait pu imaginer de filtrer l’entrée et d’empêcher l’accès aux gradins à toute personne s’étant déjà rendue coupable de délits ou d’infractions. Mais c’eut été discriminant, excluant, etc. Tandis que interdire l’entrée à tous les hommes, ça au moins, c’est de l’égalitarisme bien compris !

Le second exemple du « vivre ensemble » pour les nuls nous vient de l’hexagone et concerne une autre, et assez récente, forme de « non mixité ». Elle s’adresse aux enseignants et on la doit à l’inventivité sans borne du syndicat enseignant « sud éducation 93 ». Cette association propose aux profs de tous les niveaux des ateliers formatifs. Pour se former à quoi ? A la « déconstruction des préjugés de races ». Ce syndicat rappelle au passage que tous les profs ont droit à 12 jours de formation par an, gracieusement financés par le contribuable qui l’ignore probablement. Parfait, parfait ! Et comment se déroulent ces fameux « ateliers de déconstruction des préjugés de races » ? En groupes non mixtes. En clair, des ateliers sont interdits aux blancs. Pas aux métis, aux noirs, aux rouges, aux jaunes, juste aux blancs. Pourquoi ? Ce n’est pas dit dans la chanson. Peut-être que tout comme les hommes suédois, les profs blancs sont équipés d’un gène particulier qui les rend infréquentables.

Bref, du nord au sud de l’Europe, les thuriféraires du « vivre ensemble » érigent de nouvelles frontières afin d’isoler certains groupes de personnes présumées malsaines ou dangereuses.

Mais attention, il s’agit de frontières tout à fait nouvelles, des frontières morales, sociétales, humanistes, ludiques, festives, bienveillantes, politiquement correctes, bref des frontières qui vont dans le sens du bien ! Rien à voir avec les vilaines frontières qui tentent vaille-que-vaille de protéger des nations établies sur un territoire d’éventuels envahisseurs. Ca, c’était les frontières d’avant, avec des douaniers et même d’horribles militaires. C’était des frontières guerrières et non pacifiques comme les nouvelles ! Et nous savons tous que la guerre, c’est moche, c’est mal, c’est injuste, sans compter que ça a l’air vachement salissant et qu’au point de vue empreinte carbone, ça ne doit pas être terrible, terrible. Donc, les militaires et les frontières, on n’en veut plus.

Résultat, au lieu d’avoir lesdits militaires auxdites frontières, nous les avons dans les centres commerciaux. Et au lieu d’avoir des frontières au pourtour du territoire, nous les avons au concert et dans les formations d’enseignants.

Encore un petit effort, et nous les aurons dans nos têtes !

 

 

 

9 thoughts on “Vivre ensemble, mais sans les autres”

  1. Sophie, percutant et intelligent. Vous n’etes pas dans le correct air du temps.
    Je partage ce petit bijou. Y en aura t-il d’autres?

        1. J’aimerais bien le savoir ! J’ai une copine plus futée que moi qui va me mettre au jus ! Je vous tiendrai au courant. 😉

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