Chapeaux et voilettes

En visite officielle au Kenya, Mélania Trump, première dame des Etats-Unis et épouse de l’abominable Donald, l’homme qui menace la paix internationale, réchauffe le climat et mange les petits enfants mexicains, arborait un casque colonial blanc.

Ces casques avaient été mis au point par les colons partis d’une Europe désespérément tempérée vers des cieux nettement plus ensoleillés. Désireux de protéger leurs yeux des mordants rayons d’un Hélios sans pitié, ils adoptèrent abondamment ce couvre-chef qui distingue le planteur ou l’explorateur du villageois local.

Les réactions ne se firent guère attendre. «  C’est comme se présenter à une réunion de producteurs de coton afro-américains vêtu d’un uniforme de confédéré… Le contexte historique a de l’importance  », déclare un professeur de l’histoire africaine, cité par FranceInfo.

«  Un choix vestimentaire stupide qui reflète son incompréhension de l’Afrique  » affirme quant à elle Kim Yi Dionne, politologue spécialiste de l’Afrique à l’université californienne de Riverside.

Les réseaux sociaux ne sont pas resté inertes, d’ailleurs, ils restent rarement inertes, et un hashtag sarcastique, « Flotus in Africa Bingo », a aussi tôt été lancé pour dénoncer tous les faux pas de la Première Dame en Afrique.

Il faut en conclure que oui, la tenue que l’on exhibe peut s’avérer offensante pour la population locale. Parce qu’elle devient l’emblème d’une opposition aux valeurs des indigènes. Elle peut heurter des convictions, ou mettre à mal des acquis de liberté et d’égalité obtenus de haute lutte.

C’est un peu ce que ressentent nombre d’Occidentaux à la vue d’un voile, d’un tchador ou d’une burka.

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